Amnesty international à travers son projet intitulé « Renforcer les mécanismes de protection contre des MGF et les mariages précoces et forcés au Sénégal » a organisé du 30 et 31 mars 2022 à Tambacounda, une formation à l’intention des sage-femmes et matrones. Elles sont venues des départements de Tambacounda, de Kolda, de Kédougou et de Bakel.
« Quand on parle de mutilation génitale féminine, de mariage précoce et forcé et éventuellement de grossesse précoce, ce sont ces sages-femmes et ces matrones qui sont en contact direct avec les populations. Donc, il est important de leur donner quelques outils dont elles ont besoin, par rapport aux droits humains.
Les cas de viols ou de violences, de mutilations génitales féminines ou de grossesses précoces qu’elles reçoivent, sont liés aux violations des droits des femmes et des filles » – Aminata Dièye, coordonnatrice du projet.
A ce niveau, dit-elle, la communication joue un rôle important car, il faut trouver des stratégies appropriées à adopter pour faire comprendre à la population, à travers la sensibilisation, afin que ces dernières puissent participer à la réduction mais également à l’éradication de ces phénomènes.
Cette session a permis d’amener les sage-femmes et matrones des communautés cibles à intégrer dans leurs pratiques les questions de violences, de mutiliations génitales féminines et les mariages et grossesses précoces.
C’est ainsi que les participantes ont échangé sur différents concepts notamment l’éthique, le secret professionnel ou encore la protection des filles et femmes contre certaines pratiques néfastes.
Des outils de communication devant servir à accompagner ce changement de comportement, ont également été mis à leur disposition. Il faut rappeler que les sages-femmes et matrones jouent un rôle clé dans la sensibilisation. Elles reçoivent les femmes en consultation prénatale, post-natale et ces visites sont autant d’opportunités pour évoquer avec elles ces problématiques.