Faire face à une crise climatique préjudiciable aux droits humains
Sous l’effet de l’action de l’homme, notre environnement demeure constamment menacé et la proportion des dégâts varie selon les milieux et en fonction du niveau de protection mis en place par l’Etat, les collectivités locales ou les citoyens. La coupe abusive d’arbres, par exemple, accélère le rythme de désertification des forêts privant ainsi certaines villes de toute cette verdure qui leur offrait un environnement où il faisait bon de vivre.
La problématique de l’environnement est à lier aujourd’hui à la crise climatique qui touche les droits fondamentaux avec des conséquences pour les droits à la vie, à la santé, au logement, à l’eau et à l’assainissement et pour bien d’autres droits encore.
Elle interpelle les organisations de défense des droits humains comme Amnesty International en ce qu’elle touche de manière disproportionnée les personnes et les groupes marginalisés ou en proie à la discrimination et aux inégalités. Il s’agit notamment des personnes qui subissent des formes multiples et croisées de discrimination comme les femmes, les populations autochtones et les adolescent-es, plus exposés aux conséquences climatiques à venir.
Personne, cependant, n’est à l’abri des risques que celle-ci fait courir à l’humanité, comme l’a récemment souligné le Rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté. Des millions d’êtres humains souffrent d’ores et déjà des effets catastrophiques de phénomènes extrêmes exacerbés par le changement climatique.
Comme nous avons pu l’observer récemment, ces événements peuvent prendre diverses formes. Il peut s’agir de sécheresses prolongées qui affectent les pays d’Afrique subsaharienne jusqu’aux tempêtes tropicales dévastatrices qui ravagent l’Afrique australe.
Cette situation est une atteinte au droit à un environnement sain garanti par une panoplie de normes et principes internationaux auxquelles le Sénégal a souscrit. Aussi, Amnesty International Sénégal a répondu favorablement à l’invitation d’un Collectif regroupant plusieurs associations à Gandiaye, au centre du pays, pour participer au premier Challenge Reboisement les 14 et 15 août 2020.
Plus d’un milliers d’arbres ont été plantés en l’espace de deux jours notamment dans plusieurs lycées, collèges et lieux de culte. Les opérations de reboisement ont été accompagnées d’actions de reverdissement et de restauration des arbres situés le long de la route.
Afin d’assurer le suivi de ces actions diverses mesures ont été prises. Il s’agit notamment de la mise en place de grilles de protection en fer pour les arbustes, du parrainage et d’un comité de suivi. Ce dernier verra la contribution de la municipalité qui a décidé de la création d’un Bureau d’Espace Vert. Annonce en a été faite par le maire de la commune Pape Songdé DIOP.
Le challenge Environnement fut un bel moment de communion entre le groupe Amnesty International Gandiaye et les populations. Soixante-treize personnes ont rejoint l’organisation en tant que militants ou sympathisants.