Les défenseurs des droits humains initiés à la sécurité en ligne
Les 5 et 6 juillet 2019, la Coalition Sénégalaise des Défenseurs des Droits Humains (COSEDDH) a organisé un séminaire de formation sur la sécurité des données, des outils et des communications à l’attention de ses membres. L’atelier a réuni une trentaine de participants venus principalement des organisations de la société civile sénégalaise.
Ils travaillent sur divers sujets notamment la promotion des droits humains, de la bonne gouvernance, des médias, de l’exploitation minière, du renforcement des communautés, ou interviennent en zones de conflits. Tous ces acteurs utilisent les outils des technologies de l’information et de la communication dans leur quotidien. Et lorsque ces outils font l’objet d’attaques ou d’intrusions, les utilisateurs deviennent vulnérables et exposent d’autres personnes.
Cette vulnérabilité est accentuée lorsque la cible est un-e défenseur-e des droits humains qui travaille avec des victimes dont les droits ont été violés. Ces « attaques » contre les communications et les données ainsi que la censure constituent un frein à la liberté d’expression et freinent l’action des défenseur-es. Pour renforcer leur cadre d’intervention, la Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains va proposer incessamment l’adoption d’une loi à cet effet.
L’organisation de cet atelier est le fruit du partenariat entre Amnesty International Sénégal, la COSEDDH et la Fondation Heinrich Böll. Cette dernière a été représentée par Mme Gnagna KONE qui a rappelé cette phrase du Prix Nobel Heinrich Böll « S’engager est la seule manière de rester en contact avec la réalité ». Les Droits humains, dont la défense est la tâche quotidienne des défenseur-es des droits humains et est au cœur du mandat des 33 bureaux pays de cette fondation.
Le gouvernement du Sénégal a été représenté à l’ouverture de cet atelier par le directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, en charge de la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance. Celui-ci est revenu sur différentes politiques du gouvernement en matière de promotion des droits humains, notamment la stratégie nationale. Celle-ci vise à mieux coordonner les interventions des différents acteurs en la matière pour un plus grand impact.
Pendant deux jours, les participants ont été initiés à différents outils pouvant renforcer la sécurité de leurs données et de leurs communications. D’autres panélistes sont également intervenus pour évoquer la législation sénégalaise au regard des technologies de l’information et de la communication ainsi que les techniques de collecte et de documentation des violations des droits humains, en ligne comme sur le terrain.