Violences armées : Le vol du bétail en bandes armées préoccupe

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La semaine mondiale d’action contre la violence armée a eu lieu du 2 au 9 juin 2019, avec des évènements organisés un peu partout à travers le monde. Au Sénégal, l’évènement a été une occasion pour Amnesty International Sénégal d’attirer l’attention des décideurs sur la prolifération et la circulation illégale des armes légères.

Dans la dynamique de protection des personnes et de leurs biens, un forum communautaire a été organisé le dimanche 09 juin à Samine. Samine est une localité située dans le département de Goudomp qui borde sur toute sa longueur la frontière avec la Guinée Bissau. La circulation non contrôlée des armes légères dans cette zone a accentué le vol de bétails des deux côtés de la frontière. Une source de heurts et de violences.

Ce forum communautaire initié par la section locale d’Amnesty International Sénégal, en partenariat avec le réseau International Action Network on Small Arms (IANSA) a offert aux populations une tribune. Outre les populations sénégalaises et bissau-guinéennes, le forum a réuni les représentants des organisations de la société civile et les autorités administratives et locales des deux pays et des localités voisines.

Cette année comme en 2018, la rencontre a enregistré une forte mobilisation des communautés de GOUDOMP (Sénégal) et celles de BEJENE, BARROU et de NGORE en Guinée Bissau. Des différents témoignages recueillis, il ressort que cette question du vol de bétails dont les auteurs utilisent des armes à feu, reste une préoccupation forte.

Cette crainte est renforcée, selon plusieurs interlocuteurs, par l’absence de collaboration entre forces dé sécurité du Sénégal et de la Guinée Bissau. Celles-ci rechignent souvent à faciliter la restitution du bétail volé, même si les propriétaires parviennent à les identifier. A NGORE et récemment, cette situation s’est posée.

A l’issue des échanges, des recommandations fortes ont été formulées à l’endroit des autorités des deux pays. Celles-ci consistent notamment à :

  • Mettre en œuvre le traité sur le commerce des armes adopté en 2013, notamment en adoptant des lois nationales ;
  • Accentuer le contrôle des armes par les autorités qui en ont la compétence ;
  • Surveiller la possession des armes en opérant des contrôles auprès des zones de transferts ou de ventes notamment dans certains lieux de rassemblement comme les marchés hebdomadaires ;
  • Récupérer les armes illégalement détenues par les populations ;
  • Mettre en place un système d’identification et de traçage du bétail;
  • Dénoncer tout auteur d’acte suspect visant notamment à compromettre la sécurité des populations et de leurs biens ;
  • Mettre un cadre de concertation avec une représentation de tous les acteurs ;
  • Organiser de façon régulière des rencontres d’échanges notamment en territoire bissau-guinéen en veillant à renforcer la société civile dans le pays.

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