Le mariage précoce des filles aux immigrés freine la scolarisation
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Education Empowerment Justice (EEJ), Mme Oumou Sakho a organisé à Dougué dans la région de Goudiry, un forum sur les mariages et les grossesses précoces avec une étude du droit et des mécanismes juridiques servant à faire face à ce fléau.
Le forum a vu la participation de plus de 250 personnes en présence du Maire de Dougué, le chef de village de Dougué, celui de Worolosi, l’Imam Ratib, l’infirmier chef de poste, les bandianou Gox, les membres des ASC, le club EDH du collège, les parents d’élèves, les enseignants, les représentants des organisation non gouvernementales notamment Tostan et la Croix rouge.
Les différents orateurs ont montré leur satisfaction de la venue d’AI dans leur localité. Ils ont salué le travail qui est fait pour le maintien des filles à l’école et l’éveil des consciences sur les méfaits des grossesses et des mariages précoces.
Dougué étant une zone de forte immigration où plusieurs jeunes ont abandonné l’école pour aller à l’extérieur, il a payé un lourd tribut cette année encore en pertes de vies humaines. En sus, les parents ont tendance à sortir les filles de l’école pour les marier à des immigrés en vue de leur assurer une vie meilleure.
Le club EDH a pu exposer à travers sketch et poèmes, les conséquences de ces mariages précoces sur la santé sexuelle et reproductive des filles, le travail des enfants, l’excision. Ont également étaient exposées les dispositions existantes qui punissent les violations des droits de l’enfant, notamment des jeunes filles.
Ce forum entre dans le cadre du projet EEJ mis en œuvre dans la région de Tambacounda où sept collèges, une structure de formation professionnelle (GRETEF) et un lycée sont concernés.
Notons que le principal du collège de Dougué avait bénéficié en 2009 du projet Education aux Droits Humains (EDH) mis en œuvre dans son collège de Quinzambougou, dans la commune de Tambacounda. Fort de cette expérience, Monsieur Mamadou Barry a tenu à étendre les activités dans le collège où il est présentement nommé principal.
Cet intérêt exprimé au programme d’éducation aux droits humains au sein des structures scolaires se manifeste surtout par l’engagement des enseignants à utiliser ces méthodes afin que les droits humains soient une réalité dans leurs communautés.